Kenya 2 - L'ouest humide

Publié le par BosTrotters

L'ouest du Kenya, c'est la grande vallée du rift, ses lacs, ses anciens volcans, ses montagnes et ... la pluie! Nous quittons le mont Kenya qui ne se sera jamais laissé voir en deux semaines et nous dirigeons vers Gilgil où John participe à un tournoi de polo.

Samedi 30/05 : A Nyeri, il pleut et deux blancs poussent un noir !

Portrait : Arthur, l’oiseau qui se rit des frontières !

Si à Montpellier ils sont moins de 4%, sur les routes du monde les statistiques n’existent pas ! Il est donc peu probable voire digne du loto de croiser un rouquin usant ses semelles en poussant un vieux 4x4 Toyota sur les routes du Kenya. Mais si l’on voulait en croiser deux, faudrait-il seulement élever au carré les statistiques ? Voilà donc deux rouquins qui poussent une vieille guimbarde sous la pluie avec, comble de l’ironie, un noir au volant ! Il pleut et à chaque tentative, le moteur repart pour quelques centaines de mètres. Puis ils recommencent. Les deux français ont sans doute mal choisi leur taxi du jour. Ils n’avaient guère le choix : qui accepterait de prendre en stop deux jeunes trempés avec tous leurs bagages et surtout leur tandem à la roue tordue ? A moins que ce ne soit justement de ce genre de rencontres que s’écrivent les meilleures lignes d’un voyage. Arthur traîne sa bosse depuis quelques temps déjà, Asie, Afrique du Nord puis Ouest, Sud et maintenant Est. Il n’a guère d’exigences, pour lui le voyage se résume au plus simple. Avancer, découvrir, rencontrer, dormir sous un abri et manger quand c’est possible. Il n’est pas un vagabond, un marginal. Il aime voyager léger pour mieux apprécier chaque jour, chaque découverte, chaque instant. Aventurier serait un terme plus juste. Non qu’il recherche les sensations extrêmes mais plutôt qu’il privilégie l’essentiel au confort. Il s’était fait l’ami d’un âne et à eux deux, ils ont parcourus l’Afrique de l’ouest. Mais Ebola et ses contraintes douanières ont forcés les deux amis à se quitter. Il a continué seul pendant un bout de temps. Alors son frère ayant exploré l’Australie est venu le rejoindre pour quelques mois et c’était l’occasion de s’essayer au tandem. Autre mode de voyage, autres contraintes ou plutôt autres plaisirs pour Arthur. Dans peu de temps, Gaspard s’en ira plus loin et Arthur reprendra sa liberté. Peu de contraintes de temps pour dicter l’itinéraire mais plutôt les tracasseries consulaires qui soufflent face à cet oiseau. La logique consulaire et les frontières le ralentissent mais ne l’arrêtent pas. A chaque épreuve, il se renforce et grandi, vole au-dessus de ces obstacles créés pour d’autres. Lui en rit et creuse son sillon sans baisser les bras. Il est LIBRE !

Arthur et Gaspard!Arthur et Gaspard!
Arthur et Gaspard!Arthur et Gaspard!
Arthur et Gaspard!Arthur et Gaspard!Arthur et Gaspard!

Arthur et Gaspard!

Dimanche 31/05 : Gilgil

John nous avait pourtant bien indiqué que le tournoi commençait vendredi et finissait dimanche midi. Lorsque nous arrivons au polo club de Gilgil, nous croisons les derniers chevaux quittant les lieux. Seuls les palefreniers et John sont ici. Ils vont camper en attendant le prochain week-end et la suite du tournoi de Polo. Inutile de fatiguer les chevaux en transports inutiles. Le terrain de polo est la propriété d’une autre famille de kényans blancs aux origines britanniques. Si nos premières pérégrinations au Kenya nous ont dépeint un pays où le noir est au service du blanc, où le blanc est maître au pied d’argile, où l’économie repose sur l’exploitation des terres (mais pas seulement...), à Gilgil nous voyons un beau message d’espoir : un couple mixte.

Kenya 2 - L'ouest humide

Lundi 1/06 : Le Cactus c'est confortable !

Nous quittons Gilgil non sans en profiter pour passer dans un supermarché. Dans les frigo-vitrines, des yaourts, du beurre, du lait frais ! Normalement les enfants devraient réclamer des glaces, des bonbons, des gâteaux. Les nôtres sont en manque de yaourt !

La région se trouve suffisamment proche de la capitale pour être lieu de villégiature durant les week-ends et ses lacs ne sont pas sans intérêt, la nature sauvage y résiste face aux assauts des fermiers. Le lac Elementeita est situé entre celui de Naivasha très réputé et le non moins réputé lac de Nakuru et sa réserve du même nom. Celui-ci est connu pour ses oiseaux. Depuis Gilgil, nous remontons à contre-sens de la foule qui retourne sur Nairobi après ce long week-end et décidons de tenter de camper au bord du lac ce qui nous amène au Cactus Campsite tenu par Lucy. Elle est kényane de souche et elle a le voyage dans le sang. Aussi inhabituel que cela paraisse dans ce pays, elle a voyagé et ses yeux pétillent lorsqu’elle en parle. On sent bien qu’elle aimerait repartir et que son camping est un moyen comme un autre de s’évader en écoutant les récits de ses clients. Alors elle nous accueille les bras ouvert et nous prépare un repas fait « maison ». La chèvre en ragout avec petits légumes. Ce genre de repas que l’on aurait pu manger chez notre grand-mère, servi dans des assiettes creuses. On se bat pour nettoyer les plats ! Si seulement on avait du pain pour saucer ! Qu'à cela ne tienne! Mélanie décide d'en faire et Lucy, élève attentive, n'en manque pas une miette!

Et comme on a adoré son ragout et qu'elle nous en a confié la recette, on veut lui faire découvrir une de nos spécialités du voyage : les spaghettis Bolo! Le lendemain soir, c'est nous qui cuisinons et qui invitons!

Un petit moment de joie pour Lucy car sinon le camping est vide. Pas de client. Le tourisme est quasi absent ces derniers temps. Heureusement les jeunes de Nairobi trouvent dans ce lieu une sortie pas chère pour venir y passer leurs week-ends. Ça lui fait un peu d’animation !

Cactus CampsiteCactus CampsiteCactus Campsite
Cactus CampsiteCactus CampsiteCactus Campsite
Cactus CampsiteCactus CampsiteCactus Campsite

Cactus Campsite

Kenya 2 - L'ouest humide

Mercredi 3/06 : Lac Baringo

La route qui s’enfonce dans le bush après être revenue dans l’hémisphère nord, nous amène aux lacs Bogoria et Baringo. Il nous faut être prudent et éviter les tortues qui traversent ! La présence humaine se fait plus discrète dans ces contrées. Quelques éleveurs de chèvres gardent leurs troupeaux et nous apercevons des chemins qui s’enfoncent à travers la végétation dense menant probablement à des villages cachés. Nous sommes toujours chaleureusement salués à notre passage et l’arrivée aux abords du lac Bogoria où nous souhaitons passer la nuit est au même niveau. Immédiatement on se propose de nous aider et même si nous déclinons les propositions de tour en bateau au tarif « touristes », le jeune homme se démène pour nous trouver un lieu de bivouac. C’est à ce genre de situation que nous mesurons la culture de l’hospitalité au Kenya. Et comme nous souhaitions remercier ce jeune homme de ses efforts, nous trouverons finalement un "accord" pour une balade sur le lac qui nous permettra d’observer les crocodiles repus prendre le soleil dans les roseaux. Ces dernières années, le niveau du lac a dramatiquement augmenté à cause de l’abondance des pluies. Et aussi surprenant que cela paraisse, cela pose un problème aussi gênant qu’une sécheresse. La composition de l’eau des lacs change et induit des changements que poissons et oiseaux ont du mal à supporter. De même les hôtels, aussi prestigieux soient-ils, voient l’eau envahir leurs bâtiments. La balade en barque se fait donc dans un décor fantomatique dont les hippos sont les nouveaux occupants. On peut voir à l’âge de certains arbres morts, que le phénomène n’est pas normal.

Passage de l'équateur, les tortues et le rift!Passage de l'équateur, les tortues et le rift!Passage de l'équateur, les tortues et le rift!

Passage de l'équateur, les tortues et le rift!

Kenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humide
Kenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humide
Kenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humide
Kenya 2 - L'ouest humide

Sur la route des marathoniens

En quittant les lacs, nous grimpons sur les contreforts d’une ligne montagneuse pour contempler une gigantesque vallée. Longue de 80km, large d’une dizaine et profonde. C’est un paysage emblématique du grand rift est-africain. Nous sommes d’un côté et voulons aller de l’autre alors il faut descendre en lacet. La vue est splendide et elle se perd dans l’infini au nord et au sud. En face de nous l’escarpement se dresse raide et parsemé de chutes d’eau vertigineuses qu’il faut savoir dénicher à travers la végétation dense. Une fois réalisée l’ascension jusqu’à Iten, nous découvrons une vue encore plus impressionnante. Ce site mérite sa réputation de par sa beauté mais également de par son altitude. Tout marathonien le connaît comme étant le berceau des grands champions de fond. Suivant les conseils du dentiste rencontré à Kisima farm, nous nous rendons au Kerio View hôtel où nous bivouaquerons deux jours. Les enfants profitant du gigantesque toboggan et les parents de la terrasse avec vue sur la vallée !

Kenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humide
Kenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humide
Kenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humide
Kenya 2 - L'ouest humideKenya 2 - L'ouest humide
Kenya 2 - L'ouest humide

La pluie

Si nous nous sommes aventurés plus encore à l’ouest du Kenya, c’est un peu avec l’idée d’aller faire de la randonnée dans ces montagnes voisines du mont Elgon. Les Cherengani Hills sont un théâtre de verdure propice aux balades. Mais les pluies discontinues de cette saison nous laisserons confinés dans notre maison sur roues dans le lodge de Barnley. Ce vieil anglais déprimé n’avait pas vu un touriste depuis bien longtemps et sous ses airs austères, on aperçoit un homme usé et triste. Triste que son jardin d’Eden à l’herbe très très verte soit désespérément vide. Triste que le Kenya soit victime de la désertion des touristes.

Barnley's guest house dans les Cherengani HillsBarnley's guest house dans les Cherengani Hills
Barnley's guest house dans les Cherengani HillsBarnley's guest house dans les Cherengani Hills
Barnley's guest house dans les Cherengani HillsBarnley's guest house dans les Cherengani Hills

Barnley's guest house dans les Cherengani Hills

Kenya 2 - L'ouest humide

Perdue à l'équateur!

Dans notre quête d’un lieu de randonnée, nous repartons vers le sud en direction du lac Victoria. La frontière Ougandaise n’est pas loin et nous hésitons toujours à aller y faire un tour. Malheureusement la météo là-bas est irrémédiablement bloquée sur la pluie. Une autre fois peut-être. Nous trouvons sur notre route un vestige de la grande forêt équatoriale qui joignait les côtes ouest et est de l'Afrique avant que l'homme n'arrive ici!

La route qui était bonne jusque-là devient terrible. Les travaux nous repoussent sur une piste latérale défoncée que nous parcourons au pas. Notre conseiller a du se tromper d'une année ou deux! Chaque ornière, chaque dos d’âne ou nid de poule malmène la machine. Et que dire de l’état du camping-car ? Il est rouge de la couleur de la terre. Lorsque celle-ci est sèche, la poussière pénètre de partout et s’immisce même dans les placards, lorsqu’elle est trempée, elle laisse une robe rougeâtre sur les bas de caisse. Faut-il laver ? De toute façon demain tout sera à nouveau sale…

Nous avions lu qu'il était conseillé d'arriver avant 14h à cette forêt afin d'éviter la pluie. Nous accélérons le rythme sur la quinzaine de kilomètres de piste qui joins la route à la forêt et c'est évidemment à ce moment là que l'on touche le pare-choc arrière lors d'un passage particulièrement délicat. Il faudra détordre l'alu plus tard. Le ciel est de plus en plus noir. Et c'est sous la pluie que nous parcourons les dernières centaines de mètres de piste boueuse. Ce n'est plus une piste, c'est un marécage! Et la pluie un déluge! Tout juste le temps de nous garer devant la cabane des gardes que l'on ne voit plus à quelques mètres. Le guide était parfaitement précis sur ce point! Il pleut tous les après-midi à partir de 14h30!

Les paysages ne s'y trompent pas, des champs de thé et une forêt haute, imposante. Comme il est trop tard pour aller démarrer une rando et comme le camp se trouve à l'intérieur du parc, nous devons trouver un autre endroit pour bivouaquer ou bien il faut payer pour le camping, mais il n'y a pas de camping!?! Impossible de négocier malgré l'absurde de la situation. Dès la pluie calmée nous devons refaire la piste en sens inverse. C'est un miracle de parvenir à remonter la côte sur une piste glissante et parsemée de piscine dont on ne mesure pas la profondeur sans s'y aventurer. A défaut de lieu pour bivouaquer nous retournons au village précédent et le policier qui nous renseigne insiste pour que l'on se pose sur le parking du poste de police. Il est de service cette nuit. Nous passons la soirée à discuter avec toute la caserne avant que le sommeil ne nous gagne.

Au matin, nous rejoignons à nouveau la forêt, repassons à nouveau par le chemin très boueux, remercions encore les pneus de leur excellente adhérence (Michelin Agilis Alpin… Monsieur Michelin, si tu me lis, j’aurais besoin de 6 pneus neufs bientôt ;-) !!!). Nous négocions les services d'un guide pour nous accompagner à la découverte de cette forêt.

Nous partons, accompagné de notre guide en savate, pour la découverte de ce vestige de forêt équatoriale humide épargné par l’homme. Ce lambeau de forêt primaire faisait autrefois partie de la vaste forêt équatoriale qui s’étalait de l’océan atlantique à l’océan indien. Mais ce minuscule fragment est bien seul désormais et si loin de sa forêt mère au Congo. Les sentiers que nous parcourons sont très (trop ?) bien délimités au départ. On comprend maintenant les sandales du guide. Nous qui avons chaussé les bonnes chaussures de rando, prévu les K-way et le casse-croute… Malgré la taille impressionnante des arbres et la densité de la végétation à leurs pieds, nous avons du mal à apprécier. Ce parc sent l’arnaque à touriste et au tarif de l’entrée et du guide on fait comprendre au guide qu’il ne se débarrassera pas de nous avec une balade autour de la maison forestière. Nous sommes équipés pour la randonnée et nous attendons cela depuis trop longtemps. Terminé les chiffres et les noms en latin, nous voulons pénétrer la forêt, voir les singes (Colobes et Blue monkey), les serpents, les oiseaux… Il prend alors enfin la direction de la forêt et nous nous enfonçons dans une végétation bien plus sauvage. Les cimes des arbres qui culminent à des hauteurs vertigineuses sont habitées par les singes. Et nous devons faire preuve de beaucoup de patience pour pouvoir apercevoir les oiseaux que nous entendons. La végétation est parfois si dense que l’on doit porter Alix qui s’y noie. Les enfants sont ravis, ils sont heureux, observent, dénichent ici des papillons, là des scarabées. Difficile de leur demander de refréner l’expression de leur joie s’ils veulent voir d’autres animaux ! Par moment ils courent et dans cette végétation, nous aurions vite fait de les perdre si ce n’était pour se cacher derrière le tronc immense d’un arbre majestueux pour nous faire peur. Liou pose des questions quand Jade est dans ses rêves et Alix dans les basques de sa maman ! Voilà l’effet de la forêt et de la marche sur nous, du bonheur !

La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!
La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!
La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!

La forêt équatoriale de KAKAMEGA est intensément verte!

Une faune discrète mais nombreuse!Une faune discrète mais nombreuse!Une faune discrète mais nombreuse!
Une faune discrète mais nombreuse!Une faune discrète mais nombreuse!Une faune discrète mais nombreuse!
Une faune discrète mais nombreuse!Une faune discrète mais nombreuse!Une faune discrète mais nombreuse!

Une faune discrète mais nombreuse!

Fin de rando en forêt de Kakamega!Fin de rando en forêt de Kakamega!Fin de rando en forêt de Kakamega!
Fin de rando en forêt de Kakamega!Fin de rando en forêt de Kakamega!Fin de rando en forêt de Kakamega!

Fin de rando en forêt de Kakamega!

Kenya 2 - L'ouest humide

Nous revenons à la réalité avant le retour de la pluie et quittons la forêt par la même piste que la veille mais sans empressement cette fois! La route varie ensuite entre partie neuve asphaltée et très mauvaise piste mais nous quittons les reliefs pour descendre sur le lac Victoria.

KISUMU - Le lac Victoria au royaume des hippos et de la malaria

Notre première grande ville au Kenya est surprenante. Industrielle, administrative et encombrée. Les grandes artères des quartiers extérieurs convergent toutes vers un centre ancien et bouché. En théorie les voies de circulation sont bien séparées mais en réalité il y circule dans les deux sens des deux côtés du terre-plein. Surprenant au départ, on s'y habitue et finalement on comprend assez vite la raison. Il faut faire de telles distances avant de trouver un rond-point pour faire demi-tour que le plus simple est de remonter à contre-sens sa file! Opération qu'il me faudra effectivement réaliser face à l'absurdité de certains croisements.

La raison qui nous a amenée ici est le lac Victoria. Nous voulions le voir et pour cela nous nous rendons sur la presqu'île de la ville au bout de laquelle nous avions repéré un lieu nommé hippo-point qui nous semblait être le lieu de bivouac idéal. Mais à son approche, nous nous regardons, le feeling n'est pas bon et un commerçant nous aborde bien rapidement en nous conseillant vivement un camp un peu plus loin. Si de jour le lieu est tout à fait sympathique, la nuit doit être un peu différente ici.

Nous parvenons donc au Dunga-Hill camp, situé comme son nom l'indique sur une petite colline à l'extrémité de la presqu'île et nous nous installons juste au bord du lac avec vue sur une famille d'hippos. A seulement quelques dizaines de mètres de ces mastodontes à la mauvaise réputation nous ne sommes pas inquiets tant ils nous ignorent malgré la présence d’un bébé. Jade se découvre progressivement une passion pour les papillons, oiseaux, fleurs… Elle m’emprunte l’appareil photo pendant des heures et réalise des milliers de clichés plus ou moins bien cadrés ! Pendant ce temps Liou et Alix s’éclatent sur le toboggan en béton du camp. S’éclate est un juste mot quand Alix revient au camping-car avec le visage en sang. Il n’a pas respecté les consignes, a remonté le toboggan et son arcade a gouté au béton lorsque ses sœurs ont croisé son chemin. Cela nous aura donné l’occasion de mettre en pratique les bons conseils de notre chère docteur préférée ! Nous hésitions entre les strips et la couture, nous lui avons donc envoyé un petit message (enfin DES messages, mails, SMS, Skype…) et elle a pris le temps entre deux consultations de regarder nos belles photos et de nous conseiller les Strips. Alors nous avons essayé de mettre en place ces petits sparadraps malgré ce fichu sang qui ne veut pas s’arrêter de couler, la sueur qui dégouline du front à cause de la chaleur moite, les cheveux qui s’y collent… Alix a été d’un calme olympien, Mélanie d’un sang-froid admirable et moi j’étais aux photos et à la technique ! Finalement en France, nous aurions attendu 6 à 8 heures aux urgences et là en moins d’une heure c’était fait. Bon il aura fallu s’y reprendre à deux fois car les premiers strips n’ont pas tenu faute au sang et à la sueur. Mais la cicatrice sera belle. Et Alix retrouve le sourire !

Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!
Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!
Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!

Kisumu et sa conduite, détente sur les bords du lac Victoria!

Jade se passione pour la photo et l'observation!Jade se passione pour la photo et l'observation!Jade se passione pour la photo et l'observation!
Jade se passione pour la photo et l'observation!Jade se passione pour la photo et l'observation!Jade se passione pour la photo et l'observation!

Jade se passione pour la photo et l'observation!

Il faut savoir tout faire en voyage!Il faut savoir tout faire en voyage!
Il faut savoir tout faire en voyage!
Il faut savoir tout faire en voyage!Il faut savoir tout faire en voyage!

Il faut savoir tout faire en voyage!

L'Or Vert
L'Or Vert

Un Lipton Yellow ?

Saviez-vous que votre sachet de thé Lipton provient très certainement du Kenya ? La région de Kéricho abrite la plus grosse partie de la production de thé au Kenya grâce à la pluviométrie disons … abondante ! Sur notre route direction Nairobi, nous traversons des paysages verts. Les arbustes parfaitement taillés couvrent d’immenses champs à perte de vue. Rien à voir avec les paysages que nous avions vu au Sri Lanka. Ici, tout est à l’horizontale, certainement plus pratique pour automatiser. En effet, là aussi nous sommes surpris, la cueillette des feuilles se fait à la « tondeuse », tirée par deux hommes qui progressent au milieu des arbustes denses. Le tri se fait à l’usine. Et nous voulions montrer aux enfants comment se fabriquait le thé. Nous avons donc tenté de visiter une usine, puis une autre… impossible. Pas de tourisme ici. Il faut faire une demande et on vous répondra… peut-être. Dommage. Nous garderons cela pour l’Asie. Nous repartons … sous la pluie.

Kenya 2 - L'ouest humide
Les champs LIPTON !Les champs LIPTON !
Les champs LIPTON !Les champs LIPTON !
Les champs LIPTON !Les champs LIPTON !
Les champs LIPTON !Les champs LIPTON !

Les champs LIPTON !

Kenya 2 - L'ouest humide

Une preuve de plus !

Voilà presque un mois que nous sommes au Kenya et nous apprécions. Nous apprécions les paysages bien sûr, les animaux évidemment. Mais surtout, nous apprécions la gentillesse et la générosité des gens ici. Les bonjours sont naturels et toujours souriants. Alors évidemment tout n’est pas tout rose. Parfois on déteste entendre « Muzungu » à notre passage comme on détestait entendre « Faringa » en Ethiopie. Mais heureusement le positif dépasse largement ces quelques moments. Les zones touristiques restent néanmoins les endroits qui sont les plus souvent désagréables. Le touriste étant alors vu comme un porte-feuille ambulant mais surtout un porte-feuille idiot, bête. Le touriste tombe dans le panneau, on lui annonce des tarifs exorbitants et il négocie pour finalement se faire escroquer quand même. En général quand on nous prend pour des idiots en nous annonçant un tarif exagérément élevé, on quitte l’endroit immédiatement en faisant clairement comprendre qu’il ne faut se f….. de la g….. du monde. Et c’est précisément ce que nous avons fait lorsque nous sommes arrivés au sublime point de vue de la route de l’escarpement qui mène de Naivasha à Nairobi. De là la vue est sublime sur la plaine et les montagnes qui s’en vont jusqu’au parc du Masai Mara. Et les boutiques de souvenirs ne manquent pas le long de cette dangereuse route où les camions doublent sans aucune visibilité. Nous avions fait halte pour profiter de la vue et pour déjeuner. Et comme les parkings dépendent des boutiques, nous avons voulu y jeter un œil par courtoisie. Mais la courtoisie n’était pas réciproque dans la première boutique. Les prix y sont multipliés par 3, 4 ou 10. Et cela coupe nette toute envie de négocier. Le blanc est un idiot qui pêche par respect, par politesse. Je ne tombe pas dans ce travers et indique explicitement à ces messieurs qu’il y a des limites à ne pas dépasser, qu’annoncer de tels tarifs revient à insulter le touriste que je suis et qu’annoncer ensuite un prix quatre fois inférieur est désormais inutile d’autant qu’il est encore trop élevé. Quittant la boutique, je me rends à la suivante dont les vendeurs ont observé la scène. Conséquence ou simple coïncidence, les même produits y sont annoncés bien moins chers et nous pouvons faire une entorse à nos habitudes en achetant un « KARIBU » (Bienvenu) sculpté dans de l’ébène. Ce mot aura été véritablement le symbole du Kenya depuis notre entrée à la douane jusqu’à aujourd’hui et je souhaitais en garder un souvenir. Tout le monde nous l’annonce après avoir échangé des « Jambo » (Bonjour). Nous entamons la conversation avec les deux propriétaires de ces cabanes à souvenirs. Ils trouvent notre façon de voyager géniale et compensent l’impossibilité pour eux de faire de même par une générosité sans limite. Nous repartirons les bras chargés de cadeaux. Les enfants peuvent choisir ce qu’ils veulent dans les magasins et c’est là que nous voyons qu’ils sont raisonnables car tous les trois choisissent des petits animaux sculptés (et non un énorme éléphant en ébène de 40kg !). Nous aussi nous sommes invités à faire de même et malgré la beauté de ces guerriers Masaï en ébène, nous choisissons des versions un peu plus compatibles avec la place dont nous disposons dans le cc. De toute façon, nous ne pouvons pas refuser, ils insistent trop et nous risquerions de les blesser. Cette rencontre est agréable. Une fois brisée l’habituelle relation vendeur-touriste, nous nous faisons deux nouveaux amis. Ils insistent pour que nous bivouaquions ici et proposent de dormir dans leur boutique pour assurer la garde pendant la nuit au lieu de remonter à leur maison. Cette gentillesse est touchante et l’envie d’accepter est immense mais le lieu est bien trop dangereux. Ce ne sont pas d’éventuels voleurs qui nous effraient le plus mais la conduite terrifiante des camions qui dévalent les lacets ou se doublent poussivement en montée sans aucune visibilité. Le parking est mal placé et nous devons repartir malgré un pincement au cœur. Le Kenya nous réserve tant de rencontres comme celles-ci !

Publié dans Kenya, Actualités

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D
Je suis comme à chaque fois scotchée par ce que je lis...C'est superbe! J'espère que tout le monde va bien. Bisous très ensoleillés de Lusigny
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B
Merci alors ça y est vous êtes dans votre maison?
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V
pleins de bisous
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