Afrique du Sud - 2 - Blyde River Canyon et Pilanesberg

Publié le 30 octobre 2015 par BosTrotters

BLYDE RIVER CANYON

A une heure de route de Kruger se trouve une région étonnamment arrosée. Les vallons couverts d'exploitations d’eucalyptus et de pins s’enchaînent sans fin autour de ce massif rocheux qui abrite un des plus grands canyons du monde. Grâce aux bons conseils de la famille Kump, nous trouvons un bivouac sur l’un des parkings des points de vue d’où nous apprécions la vue sur la plaine qui se prolonge jusqu’au Kruger. Le point de vue Wonderview tient bien son nom. Au petit matin nous sommes réveillés par les vendeuses de souvenirs qui se querellent mais l’air est si chargé de brume que nous avons du mal à nous motiver pour nous lever. Pourtant il faut bien faire l’école et ensuite nous partons marcher dans la végétation extraordinairement humide du point de vue voisin God’s view où nous croisons une famille française.

Clin d’œil : Ah oui, nos amis canadiens m’en auraient voulu si je ne faisais pas mention de la joyeuse rencontre sur le parking de Wonderview. Tout un groupe en vacances à bord d’un bus avec qui l’on a discuté quelques instants. Bon voyage !

Bivouac à Wonderview

Afrique du Sud - 2 - Blyde River Canyon et Pilanesberg

Nous partons ensuite observer les fameux trois rondavels ! Formations géologiques qui ont pris le nom des huttes rondes sud-africaines. En sortant du parking nous croisons à nouveau la famille de français. La recherche d’un bivouac nous fait subir deux échecs cuisants. Le camping intégré au Resort pratique des tarifs exagérément élevé alors nous tentons notre chance à une cabane à crêpes installée sur le ruisseau qui donne naissance au canyon. Le propriétaire est désolé de ne pouvoir nous autoriser car nous sommes à l’intérieur d’une réserve naturelle et il risquerait d’avoir des soucis. Les divers parkings des chutes Lisbon et Berlin sont trop exposés et nous serions visibles à des kilomètres depuis la route principale. Dommage, le cadre y est magnifique. Nous finissons par retourner au point de vue de la veille.

Nous aurions bien aimé partir en randonnée le lendemain depuis la fameuse cabane à crêpes mais la météo est contre nous. Il pleut sans discontinuer et nous sommes dans un brouillard très épais. Nous décidons alors de partir de la région car mon père doit prendre son avion dans quelques jours et il est inutile d’attendre une amélioration ici.

Chutes Berlin et Lisbon au blyde river canyon !

Chutes Berlin et Lisbon au blyde river canyon !

Le Blyde River Canyon avec les 3 rondavels!

Nous quittons progressivement les vallons couverts d’arbres bien rangés pour parcourir d’immenses plaines grillées par le soleil. Cela nous donne l’occasion de découvrir le réseau routier dernier cri de l’Afrique du Sud. Les routes sont d’une qualité inégalée depuis notre départ mais il faut nous faire aux habitudes locales en matière de dépassement. Nous comprenons alors l’utilité des bandes d’arrêt d’urgence ultra larges. En fait ce sont des voies de circulation à part entière. On y roule lorsque l’on est suivi et on se voit gratifié d’un petit clignotement des feux de détresses en guise de remerciements. Il faut juste veiller à vérifier qu’aucun piéton ou animal n’y séjourne.

Un arrêt dans une station-service Total (en bon français) nous donne l’occasion d’y croiser à nouveau la famille de français vue à deux reprises la veille. Ils nous donnent leur adresse sur Joburg afin que l’on y passe !

Nous aurons fait plus de 500km ce jour-là mais sur des routes parfaites (et payantes parfois). Nous bivouaquons à quelques kilomètres du parc du Pilanesberg situé au nord-ouest de Johannesburg.

PILANESBERG – un joyau

Nous avions hésité à faire autant de kilomètres pour venir ici. Nous aurions raté une merveille. Dès notre entrée dans ce petit parc installé dans les vestiges abrupts d’un ancien volcan, nous y ressentons le calme. Les mauvaises pistes se faufilent entre des collines rocheuses où nous surprenons les animaux. Ils ont l’air bien moins habitués à la présence d’un véhicule. Nous n’y voyons pas de grands troupeaux mais la chance doit nous sourire car nous totaliserons une vingtaine de rhinocéros, une dizaine de lions, deux léopards, des chacals et les classiques éléphants, girafes, antilopes en tout genre, hippos, zèbres, gnous… Un festival. Les photos parleront mieux que des mots !

Nous sortons bien évidemment à la dernière minute mais nous ne sommes pas les seuls. Un homme en BMW avec qui nous avions échangé quelques mots alors que nous observions une horde de lions au repos, nous y attend. Il nous indique avoir contacté le manager de la résidence dans laquelle il possède un Time-share au sein de Sun City (le Las Végas de l’Afrique du Sud). Il nous a réservé une maison pour quelques nuits pour nous y reposer ! Incroyable ! Nouvelle preuve de l’hospitalité Sud-Africaine ! Merci Daniel !

Une nuit dans une maison 5 étoiles! Merci Daniel!

Une nuit dans une maison 5 étoiles! Merci Daniel!

Départ de Opa !

Et voilà déjà trois semaines que Opa partage avec nous ces découvertes, ces moments forts. Le Zimbabwe lui aura montré la vie à l’africaine, la culture, la musique et aussi les aléas du voyage avec la recherche des bivouacs, les contacts avec la police ou les douanes. En fait le voyage et ses difficultés mais aussi la puissance des rencontres et de la découverte d’une culture si différente de la nôtre. L’Afrique du Sud aura plutôt ressemblé à des vacances. Parc Kruger, Blyde river canyon et Pilanesberg n’auront pas laissé l’occasion de s’immerger dans la vie locale. Par contre il aura vu les Big Five et tout le panel de la faune africaine dans les décors absolument fabuleux du parc Kruger et du Pilanesberg. Il aura également été témoin de l’hospitalité hors du commun des sud-africains !

Ces trois semaines sont passées si vite et pourtant nous avons vu tant ! Quel choc cela doit-il être de passer brusquement de la vie française à la vie de voyage ! de l’Europe à l’Afrique !

Alix résumera à sa manière la fin de cet épisode : « Pourquoi Opa doit partir ? Qui est-ce qui est mort ? » en faisant allusion au départ très prématuré des parents de Mélanie au mois d’août. Effectivement le temps est passé si vite !