Afrique du Sud - 6 - Wild Coast et Garden Route
Un beau terrain calme qui nous fait penser à notre chez-nous!
En sortant du Lesotho nous retrouvons les plaines d'Afrique du Sud. Notre périple désormais doit nous amener à travers la côte sauvage puis la Riviera Sud-Africaine jusqu'au Cap. Mais si la route côté Lesotho était bitumée, celle de ce coté est une mauvaise piste terreuse qui descend de la montagne vers les plaines tout comme l'eau qui la ravine. Nous retrouvons finalement la civilisation et en profitons pour refaire les stocks alimentaires avant qu'un orage ne nous pousse à chercher rapidement un bivouac pour la nuit.
Une piste à droite mène à une Guest Farm. Nous ne nous attendions pas à trouver un endroit si luxuriant au milieu d'une région si aride. Pour un prix dérisoire nous pouvons nous installer au bord d'un étang et profiter des sanitaires et cuisines de la salle de réception. Cela fait du bien de se poser, de pouvoir sortir la table et les chaises, de prendre une douche chaude après la traversée du Lesotho.
En plus d'héberger une petite réserve privée, la ferme possède des chevaux et les enfants n'ont qu'une envie c'est de grimper et de partir en balade. 4 chevaux pour nous 5 et c'est parti! Les filles frustrées de devoir attendre leurs parents remettrons ça le lendemain mais à un rythme plus soutenu
Coffee Bay - le café a un goût d'eau!
Nous filons désormais vers le sud afin de retrouver à nouveau l'océan indien quitté deux semaines plus tôt. La côte est sauvage et il faut parcourir une soixantaine de kilomètres depuis la route principale pour rejoindre la baie Café (Coffee Bay). Les nuages ne nous quittent plus et nous parvenons à la côte dans une brume épaisse. Après avoir tourné en rond nous devons nous résigner à payer un camping. Les deux routes qui partent de Coffee Bay le long de la côte sont impraticables. Celle qui part au nord est submergée par un torrent et celle qui part au sud est boueuse et une seule tentative suffira pour me convaincre que ce n'est pas une bonne idée de s'y engager en camping-car.
Le camping est désert et pourtant les propriétaires insistent à vouloir nous faire payer le tarif haute saison. Nous trouvons finalement un compromis mais même à ce tarif nous déplorons l'absence d'électricité dans les sanitaires et le chauffe-eau à gaz qui à manqué de faire sauter le bâtiment. La balade de l'après-midi nous oblige à ressortir les K-way oublié depuis longtemps au fond des placards. Mais rien n'y fait, le temps est pourri, la brume masque la vue, la mer est démontée et nous craignons de ne pouvoir sortir du camping tant la boue est partout. Promis demain on part!
Nous sommes bien décidés à retrouver le soleil qui ne nous avait quasiment jamais fait défaut depuis le début du voyage et descendons la côte jusqu'à nous approcher de East London et d'opter pour la baie de Chintsa. Un chouette parking donne accès à une piscine d'eau de mer que la marée haute vient remplir! On ne connaissait pas le principe et on apprécie même si on y goûte pas! Trop froide. Les enfants préfère partir à la chasse aux mollusques et aux crabes! Nous apprécions l'endroit, tout d'abord pour l'absence de la pluie. Le soleil n'y est pas permanent mais c'est quand même plus agréable que l'humidité de la veille.
Chintsa - Même quand le temps ne s'y prête pas, les enfants profitent de la mer!
S'il est un lieu dont les sud-africains sont fiers (après Capetown), c'est certainement Hogsback. Lieu qui aurait inspité JRR Tolkien lors de son écriture du Seigneur des Anneaux. Plusieurs d'entre eux nous l'ont recommandé. Nous quittons la côte dans l'espoir de pouvoir y randonner et faisons la rencontre d'une dame très charmante à l'Office du Tourisme. Nous échouons néanmoins à nous faire indiquer un bivouac gratuit et devrons improviser quitte à contourner légèrement les règles. En théorie il est interdit de passer la nuit sur les aires de Pique-Nique mais quand on voit l'état des lieux lorsque les locaux "colorés" ont fini tout leur stock et s'en vont, on se dit que l'on peut difficilement nous reprocher quoi que ce soit. Canettes par dizaines, sacs de chips, barquettes de viandes en polystyrène... On penserait qu'ils s'efforcent de n'oublier de polluer aucun mètre carré de la forêt. Le spectacle est désolant et si la ville profite économiquement de l’afflux de touristes, ils ne considèrent apparemment pas nécessaire de préserver les lieux. Passons ce coup de gueule.
Nous profitons néanmoins des lieux pour aller marcher et tenter de découvrir l'atmosphère si particulière des lieux. Les photos parlent d'elles-même!
Hogsback - La balade nous mène aux chutes de la madone!
Les enfants s'éclatent!
Jeu d'écorces
Beauty of Nature
Nous avons retrouvé le soleil, il nous accompagne lorsque nous parcourons les plaines sèchent menant au Addo Park. Celui-ci s'est fait la spécialité de préserver les éléphants à ses débuts. Désormais bien d'autres animaux les côtoient. Nous admirons de loin les élans et même un rhino qui est rare selon les dires de la jeune fille qui tient le backpacker où nous nous posons pour la nuit. Ce qui est surprenant c'est la variété des paysages des parcs, nous y croisons un peu partout les mêmes animaux mais pas les mêmes habitats. Ici la végétation paraît avoir reçu l'influence de la main de l'homme plus qu'ailleurs.
Des éléphants ici?!
Un élan, un rhino et un hartebeest!
Beautés de la nature!
La côte à Port Elisabeth! Tout juste magnifique!
En longeant la côte de la péninsule de Port Elisabeth nous restons éblouis par sa beauté. Les rochers acérés dépassent des vagues qui les frappent dans une écume blanche. Nous admirons cette côte magique.
Un peu plus loin nous nous posons à Jeffrey's Bay. Connue de tous les surfeurs, cette plage est un spot de surf de renommée mondiale. Nous nous posons sur un parking avec sanitaires, douches, tables de pique-nique en pleine ville et avec la ronde de la police la nuit. Les enfants ramassent des centaines de petites moules que Mélanie s'empresse de préparer à leur plus grand plaisir.
Seul petit bémol au tableau, le côté très bourgeois des lieux et l'absence de communication avec les gens qui possède une villa en bord de plage. L'impression de ne pas être dans notre élément ici. Peut être qu'avec une planche de surf nous aurions été mieux accueillis!?
Les joies de la mer!
La fameuse vague de Jeffrey's Bay!
Le saut à l'élastique! Notre première expérience nous l'avions vécue il y a très longtemps. un saut d'une hauteur de 50m! Mais ici on ne rigole pas, il s'agit du plus grand saut au monde. Le pont se trouve à plus de 200m du sol. Alors on fait ou on ne fait pas?! Si le tarif aux Victoria Falls est si prohibitif que la question ne s'était pas posée, ici pour 50€ les sensations sont garanties. Sécurité et organisation au top! Ambiance survoltée, musique à fond, personnel qui danse. Rien que pour cela on paierait! Mais il faut aussi sauter et lorsque vous êtes face à un vide abyssal, il faut toute sa volonté pour mettre les bras en avant et s'élancer dans une interminable chute qui me rappelle totalement les sauts en chute libre, la prise de vitesse, la stabilisation et le paysage que l'on admire... avant que l'élastique ne ralentisse doucement la descente. Génial, l'adrénaline, on remet ça?
Bungy Jumping dans le parc de Tsitsikama! Le plus haut du monde!!! Depuis le pont Bloukrans!
Juste après toutes ces émotions, nous descendons vers la mer pour trouver un bivouac. Les enfants se jettent à l'eau, il faut dire qu'ils sont un peu frustrés de ne pas avoir pu sauter. Limite de taille et d'âge oblige, ce sera pour plus tard! Ils font immédiatement connaissance avec des jeunes et emprunte sans vergogne canoés et planche sous le regard approbateur des parents. Ouf! De notre côté, nous sommes tiraillés entre discuter avec le couple de voyageurs allemands Mantoco et cette famille décidément bien gentille. Le premier soir, ce sera bivouac avec les Mantoco au bord des lacets d'où la vue est splendide sur la baie.
Rencontre avec Mantoco et vue sur Nature's Valley
Le lendemain après une belle journée de plage, nous sommes invités par deux autres couples à bivouaquer dans leur cours... Ce sont les voisins de Nadine et Peter avec qui nous avions sympathisé la veille. Nous partageons un grand braai (barbecue). Il y a donc Ed et Carolyn de Johannesbourg, Martin et Lauren de Howick (près de Durban). Tous leurs enfants, les grand-parents aussi avec un oncle et puis les voisins de Capetown Nadine et Peter et leurs deux enfants.
Nous sommes chaleureusement accueillis chez les vacanciers!
Tout ce monde là se retrouvent tous les ans pour les vacances de noël à Nature's Valley. Un endroit calme et agréable pour les familles. Les maisons sont toutes masquées dans la végétation et la plage est juste à côté. Mais ce que tous préfèrent c'est le lagon dont l'eau est calme et où l'on peut au choix pêcher, canoter, nager, bronzer! Mais Chuuuuuuuut personne ne veut en parler de peur que l'endroit devienne trop fréquenté!
Nous profitons de ces quelques jours de vacances pour pratiquer des activités dont nous avions oubliés jusqu'à l'existence! Vélo, course à pied... Aie le retour est dur! Heureusement la pluie nous (me) sauve!
Vue sur le lagon
Jade voue une passion pour les oiseaux depuis le départ du voyage et voilà des mois qu'elle nous parle du "Birds of Eden". Alors impossible de faire l'impasse!
Couleurs, formes, cris... Tous différents et tous plus beaux les uns que les autres!
Nous devons malheureusement quitter Nature's Valley et nos désormais amis non sans avoir du leur promettre de les revoir ce qui ne sera pas chose simple! Mais le temps passe et la surprise approche, nous devons avancer...
Plutôt que de longer la côte et de faire toute la riviera sudafricaine appelée Garden Route, nous pénétrons dans les terres direction le Karoo et ses élevages d'autruches. Enfin ce n'est pas vraiment ça qui nous attire, plutôt le Prince Albert Pass recommandé par des motards rencontrés ... au Kenya. Nous faisons étape aux Kango Caves... des grottes en somme!
Le côté sympa de celles-ci c'est que deux formules sont possibles. La version classique où l'on admire les formations calcaire et la version aventure où l'on peut en plus faire un semblant de spéléo. Alors si Liou et Jade ont adoré et se sont débrouillées comme des championnes, il n'en a pas été de même de tout le groupe. Certains ont visiblement une compréhension légère du mot "aventure"! Pieds nus ou sandalettes, gros sacs à dos ou Reflex autour du cou, smartphone ou tablette dans les mains...! Allez escalader dans un boyau ou glisser un toboggan ainsi! Cela me donne l'occasion de faire connaissance avec un jeune et son père qui m'aident à hisser les empotés de ce groupe décidément trop nombreux. De son côté Mélanie et Alix qui font la version classique font la connaissance d'une maman et de leurs filles. A la sortie, on se rend compte que tous nos amis de la grotte sont en fait une famille. Le "hasard"!
Ils sont de Johannesburg et nous devons aussi leur promettre de passer les voir quand nous y reviendrons après la Namibie! La liste s'allonge!
Kango Caves
Une famille bien joyeuse!
Après l'obscurité de la grotte, nous grimpons la piste qui nous mène au col du Prince Albert où nous retrouvons aussi la famille Vanker! Vue à l'infini! Ce col méritait le déplacement!
Vue depuis le col Prince Albert
Bon maintenant il va falloir redescendre!
Parfois une route plus courte sur un GPS ça ressemble à ça en réalité! Une piste puis un chemin qui longe une falaise! Heureusement, nous trouvons un bivouac au bord d'un lac en compagnie de pécheurs.
Mais le temps presse!!! Il faut filer vers Capetown! La surprise!!!
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