Egypte 2 - Remontée du Nil - du 25 février au 10 mars 2015

Publié le par BosTrotters

Jeudi 26/02 : Le Caire – km24165

S’il devait y avoir une image pour résumer Le Caire, ce serait certainement celle des bouchons et s’il devait y avoir un son : celui des klaxons ! Le Caire est une ville agitée. La conduite y est terrifiante tant les Cairotes sont individualistes au volant. Point de clignotants, de feux rouge, de stop… seul le klaxon est roi. Alors nous avions réservé un taxi pour nous rendre au centre et bien nous en a pris. Au programme : La place Tahrir et son histoire lourde de ces dernières années, le grand musée Egyptien, le déjeuner à base de foul (fèves) et de fallafels (beignets) puis balade dans un parc, visite d’une expo d’art moderne et enfin retour au taxi en traversant des quartiers peu habitués à voir des touristes.

Les enfants voulaient voir des momies – C’est fait. Ils aiment bien les musées du moment qu’ils comprennent ce qu’ils voient.

Nous apprendrons le soir que la journée a été marquée par 5 attentats à la bombe. Nous n’avons rien vu ni entendu car cela s’est passé dans des quartiers populaires au nord et pas en plein centre comme quelques jours auparavant sur la place Tahrir. La rangée de blindés déployés devant le musée peut-elle empêcher ce type d’attaque ?

Pour nous le retour au camping est synonyme de calme retrouvé. Les enfants jouent avec la fille du gardien et je m’aperçois avec joie qu’ils commencent à se débrouiller en Anglais.

Le Caire
Le Caire
Le Caire
Le Caire
Le Caire
Le Caire

Le Caire

Vendredi 27/02 : Gizeh

Le vendredi c’est le week-end en Egypte comme dans tous les pays musulmans et la tradition veut que l’on fasse un pique-nique en famille ce jour-là. Aussi surprenant que cela puisse paraître à nos yeux, les pyramides de Gizeh sont très prisées pour ce rituel. Il y a donc foule ce jour. Voilà bien longtemps que nous n’avions pas vu un site touristique assailli. Certes pas par des touristes étrangers mais les locaux montrent ainsi leur attachement à leur patrimoine. Il ne paie, heureusement pour eux, pas le même prix que nous.

Nous admirons successivement le Sphinx, la pyramide de Kheops, nous visitons la tombe d’une pyramide d’une reine. Et nous poursuivrons vers les deux autres pyramides avec la compagnie d’un chameau. Depuis l’entrée, nous nous faisions solliciter pour un tour de dromadaire ou de calèche. Mais nous refusions inlassablement les propositions. Après avoir sympathisé avec un jeune qui justement n’était pas en train d’harceler le touriste, nous lui demandons son prix pour un petit tour jusqu’au point de vue. Il nous répond qu’il sera heureux quel que soit ce que nous lui donnerons et ce malgré notre insistance. Effectivement la balade est sympathique et le point de vue superbe. Dommage qu’il ait fait tout un cinéma au moment du paiement prétextant que les 70 pounds (9 euros) étaient vraiment trop peu. Que cela coûtait normalement 300... Bref, la technique est rodée, c’est de la négociation à l’envers. Comme on nous avait proposé le tour complet à 100pounds à l’entrée, nous tenons bons et comme il ne veut pas prendre ce que nous lui tendons, nous le quittons en tenant les billets à la main. Il ira jusqu’aux menaces d’appeler la police touristique pour nous confirmer le tarif. Mais en oubliant sa parole au départ : « ton prix sera le mien, quel que soit ce que tu me donneras, je serais content… » Surtout lorsque l’on sait que c’est le prix. L’expérience est désagréable car le premier contact était sympathique… Finalement il enverra un ami chercher les billets histoire de ne pas perdre la face. Le chauffeur du taxi nous avait prévenu.

Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh
Les pyramides de Gizeh

Les pyramides de Gizeh

Nous quittons Le Caire pour nous rendre à Saqqarah. Voulant nous approcher du chapelet de pyramides qui longent le Nil depuis Gizeh jusqu’à Dashour, nous empruntons la rive ouest… Sur un plan technique c’est une erreur, sur un plan découverte c’est fantastique. La route est terrible, d’ailleurs ce n’est pas une route, tout juste un chemin qui traverse un village puis longe un canal au milieu d’une circulation de charrettes, tuc-tuc, motos, vieilles guimbardes et minibus. Rien normalement pour un camping-car, ce que ne manquera pas de relever un ancien Français vivant là tout surpris et amusé de voir des compatriotes « perdus » ici. Mais avec beaucoup de calme, de précautions, nous cheminons au rythme des dos d’ânes marquant l’entrée et la sortie de chaque croisement. Bien qu’inadapté à ce type de route, notre cc se débrouille plutôt bien. La mécanique tient le coup et nous remercions chaque jour le confort de nos 10m². Les «overlanders » et autres 4x4 aménagés sont parfais pour le côté robustesse mais au prix d’un confort bien plus sommaire. Alors que nous devons être prudents sur la route mais bénéficions d’un confort, d’un espace bien plus appréciable au quotidien. Le prix à payer étant de ne pas se risquer dans les pistes du désert ou les pistes vraiment longues. Mais finalement que cherchons-nous ? Pénétrer la solitude des déserts ou découvrir la vie des pays traversés ?

Nous arriverons finalement à Saqqarah et décidons malgré la patronne du bar-restaurant de bivouaquer sur le parking. Très étrange, elle nous dit que nous pouvons manger dans son restaurant puis après avoir servis les boissons, on nous range la table et nous demande de partir non sans nous facturer terriblement les boissons. Incompréhension.

Nous n’apprécierons pas ce bivouac, car il était trop tard pour en partir et la nuit ne sera pas vraiment calme avec l’alarme d’une voiture qui se déclenche sans arrêt et les exercices militaires au loin.

Samedi 28/02 : Visite de Saqqarah – km24180

Nous profitons de cette belle journée (en fait nous n’avons que des belles journées !) pour visiter le site de Saqqarah. Pyramide à degré de Djoser, tombes, temples… Nous admirons la finesse des dessins gravés dans les parois. Crocodiles, buffles, gazelles, canards, oies… tout le bestiaire de l’époque est magnifiquement représenté. Même la découpe des bœufs ou l’égorgement des ennemis ! L’actualité nous montre Daesh égorgeant une vingtaine d’Egyptiens en Lybie sur une plage, les parois des temples représentent Pharaon égorgeant des centaines d’ennemis…

Saqqarah
Saqqarah
Saqqarah
Saqqarah
Saqqarah

Saqqarah

Nous prenons ensuite la route d’une région particulière d’Egypte et pourtant peu appréciée des tour-opérateurs. Au sud du Caire et à l’ouest du Nil se trouve le grand lac Qaroun au milieu de l’oasis du Fayoum. La police ne nous autorisant pas à nous garer où l’on voudrait, c’est-à-dire au bord du lac, nous perdons beaucoup de temps en négociation avec un hôtel pour nous poser sur leur parking. Ça devient pénible de devoir subir les ordres ministériels. Finalement nous nous posons dans un petit complexe touristique, l’Oasis, où les enfants profitent des manèges à 3 pounds (0.4€). A 20h on nous demande si nous avons un souci. Ils n’ont pas compris que nous voulions rester pour la nuit. Ah la barrière de la langue ! Pourtant ils m’avaient bien demandé les passeports…

En route vers le Fayoum
En route vers le Fayoum
En route vers le Fayoum
En route vers le Fayoum
En route vers le Fayoum
En route vers le Fayoum
En route vers le Fayoum
En route vers le Fayoum

En route vers le Fayoum

Dimanche 1/03 : Wadi Rayyan

La visite du Fayoum se poursuit par les cascades du wadi Rayyan, des paysages splendides et enfin intrigués par un interminable mur, nous découvrons un monastère copte dont les retraites des moines sont creusées dans la montagne.

Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum
Wadi Rayyan et paysages du Fayoum

Wadi Rayyan et paysages du Fayoum

Nous partons désormais plein sud pour rejoindre Assouan où nous devons réaliser nos visas pour le Soudan. Nous ne voulons pas attendre la fin de nos visas d’Egypte en cas de complications ! La police nous fera encore beaucoup de misère à vouloir contrôler notre itinéraire, nos bivouacs et à vouloir nous escorter. Ce n’est pas le fait d’être escorté qui nous dérange le plus, c’est surtout leur désorganisation, leur lenteur et l’absurdité des itinéraires qu’ils nous font prendre. Nous stoppons pour un bivouac à El Minya à l’hôtel Horus que nous leur imposons à cause de la nuit tombante, ils auraient pourtant bien voulu que l’on sorte de leur secteur pour se débarrasser de nous. Au matin, nous voulions continuer sur la rive ouest par l’autoroute du désert. La Western Desert Road. Mais non, ils nous font traverser la ville, le Nil puis faire 25km pour nous amener à une autoroute payante dont nous refusons le tarif exorbitant (500pounds pour 100km). Nous repartons en sens inverse sur 15km pour prendre une bonne route mais de toute façon de ce côté nous ne pouvons aller jusqu’à Louxor et encore moins jusqu’à Assouan. Nous accélérons une première fois et sommes rejoints juste avant un check-point puis nous abandonnons l’escorte lors de l’un de leurs nombreux arrêts et revenons sur la rive ouest à Edfou. Cette petite ruse nous permet de dérouter la police et de ne plus l’avoir à nos trousses jusqu’à notre arrivée à Louxor. Par contre notre témérité nous vaut aussi de nous retrouver sur la route agricole qui longe le Nil sur la rive ouest pendant une vingtaine de kilomètres avant de rejoindre la route du désert et « agricole » veut bien dire route en terre, charrettes, vaches… des conditions qui, si elles donnent un paysage des plus pittoresque, ne sont pas des plus reposantes en matière de conduite ou de confort pour nous. Mais nous ne regrettons pas, ne serait-ce que pour la découverte de la face la plus authentique de l’Egypte.

A Louxor nous retournons voir Ahmed et sa famille et bivouaquer devant chez eux. Les retrouvailles sont rares lors de notre périple mais elles sont toujours intenses et nous ne sommes pas les seuls à être émus et heureux. Nous ne les avons pas vu beaucoup pourtant la joie de se revoir est réelle.

Mardi 3/03 : Direction Aswan – km25512

La route nous offre des paysages luxuriants. Le vert des terres cultivées contraste avec les dunes de sable qui longent la vallée du Nil. Il n’est pas faux de dire que le Nil est un don pour ce pays. Sans le Nil, l’Egypte ne serait qu’un désert. Le Nil dompté par le Lac Nasser et le soleil permanent permettent des récoltes abondantes de fruits, légumes, céréales et la luzerne fraîche que broutent les ânes et bœufs directement dans les champs.

Routes... Nil et escortes!
Routes... Nil et escortes!
Routes... Nil et escortes!
Routes... Nil et escortes!

Routes... Nil et escortes!

De mercredi 4 à dimanche 8/03 : Aswan et les préparatifs pour quitter l’Egypte

Nous restons quelques jours sur Aswan afin de nous acquitter des démarches nécessaires pour quitter l’Egypte. Une des plus importantes est bien entendu le passage au consulat du Soudan ! Rien de plus facile, nous étions passés dès mardi après-midi et un formulaire, deux photos plus tard notre demande était déposée. Point de lettre de l’ambassade ou autres demandes tordues comme c’est nécessaire partout ailleurs. Le délai est imbattable ici aussi, en 48h nous avions nos visas alors qu’il faut compter 6 à 8 semaines en France. Le prix est moins douloureux en plus, 50 dollars par personnes au lieu des 100 exigés ailleurs.

Nous tirons des livres Egyptiennes que nous transformons en dollars pour refaire les stocks mais aussi en prévision des deux prochains pays qui ne disposent pas de distributeurs.

Pour les démarches de la sortie d’Egypte, Kamal est incontournable. Il connaît tous les rouages du système et qui voudrait se passer de ses services y laisserait sa santé. Nous sommes, ou disons plutôt, je suis réticent à confier les démarches à des intermédiaires en temps normal. Nous ne connaissons pas Kamal et la somme demandée est très importante : 250 dollars. Heureusement, tous les témoignages recensés sur internet sont positifs concernant Kamal et il nous promet de nous donner tous les justificatifs ce qu’il fera. Sa commission inclue est de 400livres soit 47 euros. Raisonnable. Kamal est un personnage, souriant et très zen, on le verrait bien affublé d’un bonnet rasta tant son air détendu laisse planer le doute sur le naturel de cet état. Son coté zen est une force qui enfonce tous les obstacles, il embrasse chaleureusement l’employé de l’ambassade qui veut le faire patienter, s’assoie à côté du militaire qui voudrait faire passer les camions arrivés avant nous au ferry à Abu Simbel (nous embarquerons les premiers). Il respecte pourtant à la minute tous ses engagements et cela désarçonne nos esprits désormais habitués à la « relativité » de ces pays ! Bref, il nous fait regretter d’avoir un jour douté de lui. Par contre il met la barre trés haute pour son homologue au Soudan !

Assouan
Assouan
Assouan
Assouan
Assouan
Assouan
Assouan
Assouan
Assouan

Assouan

Un passage à Adam Home, un petit camp/gîte Nubien situé à quelques kilomètres en aval d’Assouan nous permet de réaliser un grand nettoyage et quelques maintenances techniques. Mélanie s’attèle aux lessives et au nettoyage de l’intérieur pendant que je l’occupe de briquer l’extérieur et de changer filtres à gasoil et à air. Je me rends compte qu’en voyage il ne faut vraiment pas respecter les intervalles d’entretien préconisés. Le filtre à gasoil est encrassé et il y avait un peu d’eau au fond de la purge. Le filtre à air n’est pas en meilleur état et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement vu les conditions des routes que nous avons empruntées lors des 25000 kilomètres parcourus depuis 7 mois. Il ne me reste plus qu’à intervertir les roues avant avec les roues de secours afin d’être paré pour l’Afrique. Mais dans le sable, c’est impossible. Je le ferai à Abu Simbel sur le parking.

Escale technique!
Escale technique!
Escale technique!
Escale technique!
Escale technique!

Escale technique!

Lundi 9/03 : Convoi pour Abu Simbel

La grande différence marquant la prochaine étape comparée à celle vécue par nos prédécesseurs sur cette route est la fin du ferry sur le Lac Nasser. En effet les deux pays viennent enfin de se mettre d’accord pour ouvrir la route reliant Assouan et Wadi Halfa au Soudan. Elle existait depuis longtemps mais pour d’obscures raisons elle restait inaccessible aux civils. Nous sommes donc parmi les premiers à ne plus endurer les conditions si difficiles du ferry et à pouvoir rouler jusqu’à Wadi Halfa. Enfin jusqu’à Abu Simbel où nous prendrons une barge pompeusement appelée Ferry pour traverser et rejoindre la rive est du lac puis à poursuivre par la route jusqu’au poste de douane de Eshket. La traversée et le passage de douane sont prévus mercredi.

Nous partons en convoi à 11h ce lundi matin de l’obélisque à Assouan. Enfin ce convoi ne ressemble à rien de ce que nous avions imaginé. Deux taxis avec des touristes nous précèdent et deux minibus et un bus nous suivent au départ. Pas d’escorte. Et le convoi s’apparente plus à une course. « Restez bien à votre place dans le convoi ! » Au départ nous tentons de rester bien sagement à notre troisième position et surtout ne pas nous faire semer par les deux taxis qui foncent à travers la ville. Mais peine perdue, les minibus nous doublent et nous les perdons de vue bien rapidement. Pas grave, la route à travers le désert est bien droite !

A notre arrivée à Abu Simbel, nous visitons donc le fameux site sauvé des eaux en fin d’après-midi et bénéficions d’une projection du son et lumière presque privée!

Le lendemain est consacré à l’école, à quelques lessives supplémentaires puisqu’un tuyau d’arrosage est à disposition sur le parking et au changement des pneus. La nuit sera consacrée, quant à elle, à la lutte contre les moustiques qui pénètrent inlassablement le cc. Toutes les moustiquaires sont bien en place car la chaleur est telle que nous devons laisser les fenêtres ouvertes. Il a fait 36 aujourd’hui alors qu’il faisait une dizaine de degrés de moins il y a quelques jours. Malheureusement la conception des stores est défaillante, les moustiques se faufilent de chaque côté. Dure nuit ! Les enfants sont recouverts de boutons. Ni les moustiquaires défaillantes (SEITZ), ni les produits super spécialisés tropique machin chose (Biovectrol de Pharmavoyage) n’y font. Il nous faut nous rendre à l’évidence, aucun produit n’est efficace à moins de baigner dedans peut-être ! Nous regrettons le bon vieux « Super Timor » (voir sur Youtube !). Dès que possible on en achète ! On étouffera peut-être mais on ne sera plus piqués !

Abu Simbel
Abu Simbel
Abu Simbel
Abu Simbel
Abu Simbel
Abu Simbel

Abu Simbel

Mercredi 10/03 : Départ d’Egypte – km25910

Kamal nous avait prévenus, il arriverait à 6h00. Il l’a fait. À 05h55, le téléphone sonne, il arrive ! J’aurais préféré pour une fois qu’il soit un peu plus égyptien ! La nuit moustique a été courte.

Le quai pour la barge est juste sous le parking du site. Kamal nous fait nous glisser au milieu des camions qui attendent depuis longtemps déjà leur tour. Dans ces cas, il faut un grand sourire ou baisser le regard ! Avec nous, le 4x4 de Suzana, autrichienne vivant en Egypte et venue avec ses amis se balader au Soudan et un Irlandais que Kamal aide à récupérer sa moto bloquée à la douane égyptienne. Lorsque le militaire ouvre la grille qui donne accès à la barge, il fait passer les camions évidemment et ce n’est que justice ! Mais c’est sans connaître Kamal qui s’assoie à ses côtés et discute un brin. Il connaît son métier. Finalement nous embarquons les premiers sur la barge et pouvons faufiler le cc dans un recoin inutilisable par les camions. Tout le monde est content !

Après 1h30 de traversée, nous accostons et sortons en dernier évidemment. Le capitaine est bien sympa et repositionne la barge pour nous faciliter le débarquement. Il faut dire que le porte-à-faux du cc est un chouia plus bas que celui des camions ! Plus aucun obstacle et nous filons direction le poste frontière d’Eshket.

Quelques formalités bien égyptiennes plus tard nous sommes libérés. Kamal a fait son boulot, il nous confie les papiers en ordre et nous quittons par une grosse chaleur le territoire égyptien.

Barge sur le lac Nasser et Poste frontière soudanaisBarge sur le lac Nasser et Poste frontière soudanais

Barge sur le lac Nasser et Poste frontière soudanais

Bilan de l’Egypte :

L'accueil de la population a été au-dessus de nos espérances. Il faut dire que nous avions retenu de notre précédent passage en Egypte (il y a 10 ans) les hordes de marchands oppressants. Est-ce notre accoutumance à ces pratiques qui fait que nous en faisons abstraction ? Les contacts ont donc été globalement très agréables.

Les paysages sont splendides même pour un amoureux de la verdure. Les déserts sont magiques. La vallée du Nil est envoutante. On y voit la population en pleine activité, la vraie Egypte d’aujourd’hui, loin des sites touristiques et de la capitale. Mais elle est difficile d’accès. Bien sûr les routes y sont catastrophiques mais c’est surtout l’oppressante police qui nous a interdit d’entrer au contact de cette population du Nil.

La police effectivement. Tout notre malaise vient de cette présence policière permanente. Certains diront que c’est pour éviter des soucis. Je pense pour ma part que l’objectif est de limiter le touriste à la vision carte postale en évitant tout contact avec la population en dehors des sites. C’était déjà notre ressenti il y a 10 ans, ça l’est encore aujourd’hui. Les touristes ne sont pas la cible des attaques fréquentes qui sont perpétrés contre les forces de police ou militaires. Mais ils ne veulent certainement pas montrer d’autres facettes à l’occident. Nous y avons été surpris par la radicalisation religieuse. Nous pensions naïvement que l’Egypte pratiquait un islam modéré, la réalité est moins évidente.

Alors l’Egypte des sites antiques reste un must. Quel pays au monde peut rivaliser en richesse et en gigantisme des témoignages aussi lointains ? Si vous voulez aller en Egypte, c’est le moment. Découvrir tous ces sites sans la foule est très appréciable. Et côté sécurité il n’y a aucun risque sur les itinéraires touristiques.

Nous quittons donc l’Egypte satisfait d’avoir pu présenter ce patrimoine à nos enfants qui s’y sont réellement intéressés et heureux d’avoir vu des paysages époustouflants !

L’Egypte en chiffres :

27 jours

3640km

1.000.000 dos d’ânes à peu près !

59€/jour mais attention les formalités ont fait grimper la note (513euros de formalités soit 1/3 du budget). Et les bivouacs payant dans les hôtels rendus obligatoires par la police participent à ce coût très élevé (101€).

Coût de la nourriture : Le pain, les fruits et légumes sont très accessibles (tomates à 0.25€/kg, bananes à 0.5€/kg) Mais les produits industriels (Eau, lait, fromage…) restent plus chers qu’en France.

Coût des visites : Venir en Egypte sans visiter les sites serait anormal, alors l’état en profite et le budget visites est loin d’être négligeable ! (261€)

L’Egypte est donc un pays cher à visiter mais il reste incontournable.

Publié dans Actualités, Egypte

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K
Bonjour,<br /> Je découvre les Bos Trotters avec un peu de retard : nous étions à Louxor le 3/03, j'ai des preuves du CC devant le restaurant Nour el Gourna ! Et nous aurions pu nous croiser au Caire ou à Saqarrah (à quelques heures près). Donc j'ai de la lecture pour quelques mois avec votre périple devant lequel on ne peut qu'être que ... Ce qui m'étonne dans mes premières impressions ce sont les différences de vision (mineures) de l'Egypte, sauf pour l'accueil évidemment. Au Caire, nous étions embarqués et j'ai trouvé justement que la circulation hyper chargée se faisait sans stress, en gérant les trajectoires au mm suivant un ordre de passage qui nous échappe certes (je n'aurais pas aimé conduire) et sans klaxon. Ensuite, point de vie hors du Nil oui et non, il y a de superbes oasis, et l'irrigation permet de nouveaux développements notamment dans la New Valley (nouvelle province) vers El Kharga, qui permet d'offrir un avenir (autre que le tourisme de masse de la Mer Rouge...) aux jeunes cairotes. <br /> J'ai hâte de vous suivre à bord d'un véhicule 4x4, et ce sera aussi notre prochain véhicule dans quelques mois.
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H
iam hisam meat u in sudan and have moe photo of u and u r family <br /> i hope to meat u again dear <br /> best wishis
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V
Je suis toujours admirative de ce que vous vivez. Vous nous faites voyager par la même occasion. Les paysages des sites que vous traversez sont magnifiques. Je souhaite à toute la famille bonne continuation.
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V
Coucou, merci de cette découverte de l'Egypte. Nous étions allé à Louxor, il y a 5ans je crois et nous avions beaucoup apprécié en espérant y retourner un jour.<br /> Bisous tous pleins
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C
Bonjour les voyageurs, le temps des sédentaires filant toujours trop vite, je visite seulement aujourd'hui votre page et découvre votre périple Egyptien. Belle aventure. J'ai eu une drôle de surprise en découvrant votre cc dans le désert, sur le moment j'ai cru voir notre "mobil hope" de loin;0) Cool votre déco nous avons adoré cette idée d'afficher le parcours et les gens étaient toujours très heureux de voir leur pays dessiné sur la carcasse d'un véhicule ressenti parfois comme extraterrestre. Je n'ai pas suivi votre parcours mais vous souhaite bonne route où que vous alliez. Profitez bien de ces moments privilégiés que vous avez eu le courage de créer. Belle aventure à vous NAdja
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